le ciel se mouve et elle reste là, l'enfant sauvageonne, la belle perchée dans son arbre à rêves. elle guette que les étoiles ne fuient pas. elle leur parle. est-ce que vous viendrez à ma rencontre, ce soir, mes jolies ? les nuages dansent pour lui répondre. elle parle aux éléments. son sourire s'étend, elle aime quand le vent lui chuchote des choses si belles. ses yeux se rouvrent, cachés derrière les cheveux emmêlés. sa jupe est déchirée pour lui permettre de mieux courir. ses pieds sont nus et noirs. noirs de la terre et des cauchemars du monde. elle a du sang sur les mains. le sien, celui d'autres. qu'elle différence cela peut-il faire ? elle comme les autres ne sont qu'une partie de l'oiseau-monde. mais elle n'est pas la même plume. elle n'aime pas les autres. son regarde bouge mais le reste de son corps paraît mort. son bras se lève et projette la lance en bois à une vitesse telle qu'on ne l'a pas vu. le silence est d'or. elle n'a jamais eu l'air si sérieuse. impassible. ses gestes sont précis. elle ne rate jamais. elle est rapide. minutieuse. tout reste propre, personne ne remarque jamais.