POUSSIÈRE DE VERT

j'suis comme un arc en ciel. j'illumine les alentours, tout autour. j’effleure le monde de mes couleurs enjouées, je l'active. je l'allume, je le rends vivant. vivant comme une fleur, un arbre. vivant comme tout, comme rien. et un jour, je suis tombé. du haut d'une montagne, j'ai trébuché. je me suis relevé et j'ai découvert qui j'étais vraiment. peut-être était-ce le choc. mystère. tout ce que je sais c'est que je suis là, conscient, inconscient à la fois. xzavier. arc en cieux. xzavier l'arc en cieux. putain qu'c'est harmonieux.

-----------------

y'a une rumeur qui court,
qui court les océans,
le vent,
le temps,

y'a une rumeur qui dit,
qui dit des choses,
des mots,
des absurdités,

y'a une rumeur qui raconte,
qui raconte qu'un jour,
qu'un jour,
y'avait des couleurs,

et y'a moi qui croit,
qui croit en tout,
en rien,
en joie,

et puis y'a moi,
y'a moi qui guide,
qui guide cette harmonie,
cette harmonie de bleu,

et même de vert et de rouge,
y'a moi qui parsème la vie.

-----------------

- le monde devient plumes.

et y'a le monde aussi. celui qui contrôle tout, qui dit tout, qui rêve tout. le monde qui guide tout le monde. le monde desséché, assoiffé, déchiré grâce aux années. lui qui tombe, lui qui monte. le monde qui contrôle le monde. il n'est que poussière et solitude. la verdure se détache, se détache et se tache. la terre se décroche, se décroche et se roche. c'est l’apocalypse, la peau calice. le monde, lui, il pleure, il a peur, il meurt. mais moi j'suis là, seul, et j'étale mes couleurs. j'suis comme un enfant, un enfant tout p'tit. avec sa gouache et ses pinceaux. j'suis qu'un jeune en fait. innocent, et tout ce qui vient ensuite. j'sais rien, j'suis pauvre, j'connaît que le rouge et le vert. j'suis si p'tit, si maigre parmi ce monde en plumes.

-----------------

- nos ombres se nouent et se dénouent à travers la poussière de la lune.

oh que c'est beau. quel spectacle émouvant et mouvant. y'a que moi, toi et l'autre là. ce truc rond et pas net. cette chose blanche et brillante, elle brille et me hante. je la voit, on l'observe. tous les deux, tous les trois. tous les soirs. elle est immobile. elle bouge pas, elle dérange parfois. mais ce soir, chose est là. comme si elle dansait. main dans la main, coeur dans le coeur, tête dans la tête, on est cons, et beaux. puis on lui trouve un nom. lune. ô lune, tu vois cet être sur le sol ? tu vois ces êtres ? ce sont nos ombres, nos ondes. prends-les et peut-être qu'un jour, peut-être qu'un jour tu les noueras avec tes petits doigts. ouais... p'têtre qu'un jour, nos ombres se noueront et se dénoueront au travers de ta poussière, lune. un jour, peut-être. mais maintenant, vivons.
 

made by .reed

NOM PRÉNOM

NOM PRENOM

NOM PRENOM

NOM PRENOM

made by .reed