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 Amère. ¤ Geai Bleu

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Éléphantôme

Éléphantôme
RÊVES : 93

arrivé le : 30/11/2013
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MessageSujet: Amère. ¤ Geai Bleu   Amère. ¤ Geai Bleu EmptyDim 22 Déc - 14:06


L'océan. La mer. L'eau. Le refrain des vagues, elles qui vont et viennent en répétant le même mouvements des centaines de milliers de fois depuis le début du monde, de cet endroit paisible où errent les âmes en peine, jusqu'à sa triste fin. Ce doit être lassant d'être une vague, d'être forcée à nager jusqu'au sable, puis revenir sur ses pas pour revenir encore et continuer ainsi pour toujours. Lui n'aimerait pas être une vague, même si quelque part, il en est une. Il sert toujours le même refrain aux simples d'esprits qui se laissent piéger, puis il les regarde partir et cherche d'autres gens à blesser, et ça continue, ça continue, ça continue encore et encore, et jamais ça ne s'arrêtera, jamais. C'est triste de se dire que sa vie est et restera répétitive, exactement la même tous les jours jusqu'à ce que la Terre sur laquelle il pose ses grosses pattes d'éléphant ne devienne plus qu'un rien. Lui, il veut devenir un rien, au moins il n'aura plus rien à faire, il ne sera plus rien et il n'aura plus envie de faire le mal comme il le fait si bien. Il effleure le sable, écrase les grains, jette un oeil vide sur l'eau agitée et se concentre sur l'horizon. Simple ligne droite. Limite de tous. Ciel et Terre. Ciel et Mer. Sans elle le ciel serait terre et mer. Sans horizon, il n'y a pas de raison. Le bruit. La mer est bavarde, toutes ces vagues qui s'appellent, se rappellent, se mêlent, s'entremêlent, se parlent, se questionnent, se répondent en quelques secondes, c'est agaçant et frustrant. Oui, parce que l'océan mer pourrait être une nature morte et muette et au lieu de cela c'est un endroit bruyant, puant les marrés salant, les sables mouvants, les sables d'antan, les cris des mouettes et des goélands. Et puis Baltazar, il est jaloux, un peu, parce que les vagues elles sont toutes copines, elles se connaissent toutes, elles  s'apprécient, mais personne ne l'aime, lui, personne ne lui parle, non personne n'en a envie, personne ne veut de lui. Alors il s'accroupi, plante ses ongles dégueulasses dans le sable et en attrape une poignée qu'il jette d'en la mer. Si seulement elle pouvait se taire. Il la regarde d'un oeil mauvais. T'ES HEUREUSE, HEIN ? TU PARLES, TU PARLES, TU FAIS TA MALIGNE MAIS T'ES QU'UNE LARGE ETENDUE D'EAU SALINE ! MOI J'AI UNE ASSEZ GRANDE GUEULE POUR T'AVALER D'UN COUP...FIOUP ! COMME CA ! Il s'arrête devant elle, ouvre grand les bras et ne fini que par cracher sa salive pleine de venin, d'acide, dans l'eau salées-sucrée-polluée de l'océan mer malmené. C'est comme s'il lui disait qu'elle méritait pas qu'il en boive une gorgée, elle est trop salée, trop piquante, elle brûle les yeux et la langue. Lui sans langue c'est plus une vipère cachée dans un corps d'éléphant menaçant, c'est plus qu'une peau morte, un mammifère de plusieurs tonnes qui aurait perdu ses précieuses cornes, qui serait là, sans défenses face au monde qu'il offense. Non, c'est sur que Baltazar il peu pas boire la mer toute entière parce qu'elle est moche et qu'elle lui ferait mal aux artères. Il a mal au coeur, p't-être même qu'il a le mal de mer, même sans y mettre les pieds dedans, sans sauter au dessus des vagues comme font les enfants. Mais il n'a pas peur d'elle, elle est arrogante et lui encore plus. Il est juste patraque parce que ça fait longtemps qu'il n'a rien fait de très intéressant. Non mais il s'ennui, regardez ! Il faut le sortir de là, vite, il se noie ! Sauvez-le de l'ennui ! Oui, voilà, c'est un peu ça que la mer provoque en lui, un lourd sentiment de frustration et d'ennui. Et puis un foutu mal de tête parce que toutes les vagues du monde ont élus domicile dans sa pauvre caboche ravagée. C'est comme si elles s'étaient infiltrées par tous les moyens possibles dans sa boite crânienne et qu'elles étaient en train de le narguer en parlant fort et en se vantant d'être plus belles et surement bien plus intéressantes que lui, ce vieux fou répugnant. Pauvres idiotes. C'est tout ce à quoi il arrive à penser. Pauvres sottes. C'est tout ce qu'elles sont à ses yeux embués. ESPECE DE ... Pirate. Il étire le p'tit sourire qui va bien aux coins de ses lèvres crevassées. C'était pas vraiment ce qu'il voulait dire à la mer, c'est même pas à elle qu'il parlait, non, c'est à la p'tite écervelée aux idées détournées et aux cheveux mal peignés. Il sait pas trop ce qu'elle fait là, elle a du se perdre, s'égarer, se noyer peut-être, surement s'échouer. Il s'en fiche en fait, il se demande ce qu'elle lui veut et à quoi ils pourraient jouer.
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Geai Bleu

Geai Bleu
RÊVES : 60

arrivé le : 11/12/2013
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MessageSujet: Re: Amère. ¤ Geai Bleu   Amère. ¤ Geai Bleu EmptyMar 31 Déc - 14:23


Amère. ¤ Geai Bleu Tumblr_m16lorIK1y1ro92uho1_500
Je n'interviens que rarement dans les histoires du Geai Bleu. Moi, moi le narrateur, la voix sans visage, la conscience sans avis. Qui eut-cru que j'en sache plus sur son histoire que lui ? Le Geai Bleu, ce n'est qu'un piaf. Un tout petit piaf qui fait beaucoup de bruit, qui hurle fort, beaucoup trop fort pour une si minuscule gorge. C'est un garçon perdu, c'est un enfant qui a oublié d'où il venait et où il partait. Et il n'en est pas moins malheureuse. Mais je connais l'histoire de Filomène. C'est une histoire à dormir debout, les histoires comme celles qu'on raconte aux aventuriers pour qu'ils s'endorment.

Elle avait les pieds durs, la Filo. Elle n'avait pas enfilés de pantoufles, même de verres, depuis au moins mille ans !
Bon. C'est vrai qu'elle a tendance à toujours exagérer un peu le temps, la petite grande Filo, mais elle ne sait pas vraiment compter. Elle ne sait pas vraiment quel âge elle porte sous ses yeux, ni combien de temps elle va encore tenir debout. Si on lui demande, elle a au moins quatre-vingt-huit ans et si on insiste, elle est immortelle.
Être immortel. Elle porte ça comme une malédiction, comme un revirement de situation. Bien sûr que oui, elle est immortelle. Qui peut lui prouver le contraire ? Elle n'a assisté à sa naissance et n'assistera point non plus à sa mort ! Tout ce qu'elle observe, c'est la mort des autres ! Et tout ce qu'elle peut en conclure, c'est qu'elle ne mourra jamais.
Oh, vous pouvez bien essayer de lui rabâcher la tête, c'est inutile. Bien sûr que non, elle n'écoutera pas un mot de votre science, bien sûr que non. Elle ne saura jamais, qu'elle est morte. Alors comment lui prouver ? Autant essayer de lui expliquer que ce n'est pas la terre, qui tourne autour des oiseaux.

Elle regarda ses chevilles saignantes. Parce qu'elle était habituée aux écharpes de son ponton, elle pensait traverser une terre comme ça, à la marche, à la recherche d'une seule carte qu'elle avait fait tomber de haut. La moitié de l'équipage cherchait aussi mais personne ne pouvait savoir où exactement Filo avait laissé choir le plan par-dessus bord.
Quand soudain, une chanson.
Une chanson, c'est comme ça qu'elle appelait les bruits qu'elle entendait. Elle avait appris à parler seule et bien nombreux sont les mots qu'elle a confondus. Il fallait parfois un peu d'imagination pour la comprendre, mais elle refusait de changer de vocabulaire. Elle savait lire et savait écrire, seulement parler devenait un acte compliqué lorsqu'elle devait inventer la sonorité de ses phrases.
Elle s'accroupit, comme un chat, les ongles raclait la terre.
Devant elle, une plage en bord de ciel, la mer, un homme.

Il fallait la comprendre, il y avait les monstres dont il faut se méfier, et il y avait ces choses plus ou moins dangereuses dont les hommes avaient peur. Les monstres, c'était les hommes. Il fallait les appréhender. Mais il ne fallait pas moins en jouer. Elle n'était pas homme, elle était enfant. C'était très différent. De deux choses l'une, un enfant restait enfant ou un enfant devenait grande personne. Oxydante petite Filo. Ne jamais mordre à l'hameçon.
Elle se tint sur ses pattes, prête à bondir, comme un chat à l'affut d'une gazelle. Ses cheveux tombaient de partout, une touffe de roi de la jungle qui méritait amplement un peigne. Elle attendait. Impassible silence.

Il criait un peu trop fort contre la mer, son amie. Ca la faisait plisser du nez. On n'insulte pas les amis. Surtout pas la mer, elle était rancunière, après elle faisait la gueule et va-t-en la rendre agréable. Il crachait dans la mer. Sans aucun respect, elle risquerait de s'emporter. Et l'océan en colère, c'est pire qu'une femme qui a ses règles. Bon-enfant est celui qui pense la maîtriser. Geai n'était pas crédule. Elle connaissait l'adversaire qui affrontait seul, la mer. Un fou.
Elle sourit. Un tout petit sourire qui grinçait des dents, un tout petit sourire qui cachait toutes l'excitation qu'elle avait à bondir hors de sa cachette.
Et la carte qu'elle avait égarée ? Quelle carte ?

Elle ferma les deux poings, les ongles noirs. « ...Pirate »
Elle sourit de plus belle. Elle n'avait pas fait un seul bruit. Il était fort, il était fort et il était menaçant. Elle aimait bien. L'adrénaline avait complètement remplacée son sang maintenant, pourtant il ne s'était rien passé. Elle se releva. Un peu lentement quand même, parce qu'à quatre-vint huit ans, on est censé avoir mal au dos. Et il fallait bien tromper les apparences. Trop vite faisait trop précipité. Pourtant, si elle était debout derrière lui, c'est qu'elle était déjà tombée dans la cage !

Elle pencha la tête. Singulièrement, son énorme tignasse la suivit sur le côté. Ca faisait du grabuge sur son visage et, imperturbable, elle souffla sur les quelques mèches gênantes. Elle posa ses deux mains sur ses hanches. Comme ça, on aurait dit une version plus féminine et moins "géant vert" de Peter Pan. Elle n'avait pas mit son chapeau de capitaine. Capitaine Geai Bleu. Elle ricana. « Branle-bas de combat, camarade. » C'était con. Il dormait pas.

Elle s'approcha de lui, un peu. Pas trop parce qu'elle avait l'avantage de la terre et lui du sable. C'était marécageux ici-bas. Et même les pieds en sang, elle était prête à se marrer.
Elle sourait mais elle aurait juré... Non. Sans doute pas.
Il ne pouvait pas pleurer, ni même être triste. C'était un robot. Un robot robotiquement robotisé pour roboter le mal autour de lui.
Alors elle jouait.  « Tu insultes l'océan devant un pirate pour la dernière fois en connaissance de cause, matelot. »
Certes elle était pirate des vents. Mais pirate néanmoins. Le vent guidait la mer et la lumière, et si elle connaissait les vents par coeur (sans vouloir plagier Luffy), elle connaissait bien où le Phantasme pouvait déployer ses voiles et voguer.
« Tu as peur ? »
Pur provocation.
Son coeur battait fort. Elle n'arrivait pas à s'empêcher de sourire.
L'aventure, c'était regarder le diable droit dans les yeux.
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Éléphantôme

Éléphantôme
RÊVES : 93

arrivé le : 30/11/2013
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MessageSujet: Re: Amère. ¤ Geai Bleu   Amère. ¤ Geai Bleu EmptyVen 3 Jan - 13:45


Croiser la petite chevelue blonde l'avait un peu étonné en fait, mais après tout, c'était une créature de la mer malgré ses airs d'oiseau. Certes, elle libre comme l'air, mais être pirate c'est avoir consentement un pied dans l'eau. Alors elle aura beau laisser sa chevelure de roi de la savane danser dans les filets d'airs, elle sera toujours attachée à l'eau, d'une certaine façon. Baltazar il a un don pour repérer les gens, il sent leur présence, il des yeux partout, surtout dans le dos, et grâce à ça il voit autour de lui, tout autour de lui, ça fait un tour complet. Il ne sait pas ce qu'il doit penser de la petite tête frisée qui se tient près de lui. C'est en quelque sorte une ennemie, mais c'est une ennemie étrange. Elle est pas vraiment comme les autres, le problème c'est qu'il ne sait pas vraiment pourquoi. Il sourit en regardant droit dans la mer. Les lignes se dessinent lentement sur la grande étendue d'eau. Il ferme les yeux. Tiens, ça faisait longtemps qu'elles lui avaient pas rendue visite, ces idiotes de lignes imaginaires dans sa tête de fou. En fait elles apparaissent uniquement quand il n'a pas persécuté depuis longtemps, elles lui rappellent qui il est sensé être et ce qu'il est sensé faire. Mais il doit les chasser, vite. De toute façon, il ne s'en prendra pas à la petite pirate. Ce n'est pas n'importe qui, il faut bien l'avouer. Elle a une drôle de façon de lui parler. C'est pas comme s'il était marin, ou si c'était un combattant, Baltazar, c'est même pas un criminel, c'est un monstre. Il la regarde juste de ses vieux yeux gris et il hausse les sourcils avant de lui tendre une main ridée pleine de doigts tordus et salis par le temps. Ravi de vous revoir, très chère. Il sourit en attendant qu'il lui serre la main. Il faut dire que Baltazar à très bien compris qu'il fallait être proche de ses amis, et encore plus de ses ennemis et c'est ce qu'il fait. Avec une simple poignée de main on peut se rapprocher de quelqu'un. On touche sa peau, déjà, et ça si c'est pas du rapprochement, il sait pas ce que c'est. Il essaye de lire dans sa tête, à la jeune blonde, mais ses cheveux forme comme une sorte de casque, comme une protection, c'est comme s'ils étaient magiques, en quelque sorte. Il aime pas trop ça. Il tourne sa langue dans sa gueule, tord sa bouche pleine de mots tranchant d'habitude, mais ne dit rien et continue de regarder la mer, laide. Elle lui fait remarquer que c'était le dernière fois qu'il insulterait l'océan devant un de ses habitants. Il laisse échapper un hm pour lui montrer qu'il a compris mais ne se croit pas lui-même. Il hait trop la mer pour arrêter de l'insulter, de lui rabâcher les mêmes grossièretés à chaque fois qu'il croise son regard bleuté au goût salé. C'est à cause de sa femme qu'il hait l'océan-mer. Elle vit dedans, ses cendre sont tombées tout au fond et lui à chaque fois qu'il regarde la mer c'est comme s'il la voyait. Elle le regarde avec ses grands yeux verts, un vert entre vase et vomit de crapaud et puis elle croise les bras et elle dit quelques mots mais la mer parle trop fort et couvre le bruit de sa voix, alors Baltazar il entend pas et elle s'en va. Et voilà. Elle part comme l'écume s'évanouit au dessus des vagues une fois qu'elles atteignent le sable. Et c'est pour ça que Baltazar il vient à la plage, pour voir sa femme, pour comprendre ce qu'elle tente de lui dire et pour essayer de lui parler, mais à chaque fois ça se passe pareil, ça se passe mal et il souffre et il s'énerve et il dit des horreur à la mer, le paradis de sa femme. Et il a un peu honte. Et il pleurerait presque, s'il en était encore capable. Il tourne ses vieux yeux d'animal vers l'oisillon qui vient de lui demander, presque innocemment, s'il avait peur. De quoi pourrais-je bien avoir peur ? Il a pas peur de grand chose l'éléphantôme, il en a vu des vertes et des pas murs, surtout des pas murs en fait, et puis des morts, des suicidaires, des gens pas nets, des gens biens, des mauvais, des pires que lui, même si c'est difficile à imaginer. Mais il a pas peur d'eux. De quoi penses-tu que je devrais avoir peur ? Lui il sait de quoi il a peur. Et c'est certainement pas elle ou l'océan qui l'effraie. Non. Le seul dont il a peur, vraiment peur, le truc à propos duquel il a fait les pires cauchemars de sa vie, c'est...Lui. Il frissonne en y pensant.
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